Airtel Tchad, le réseau perturbé puis derouté






Ce n’est un secret pour personne, les Technologies de l’Information et de la Communication font accroitre Les possibilités économiques. Avec l’avènement et l’expansion des réseaux  de Télécoms à échelle universelle, les possibilités sont multiples dans le monde des affaires. C’est le cas pour le Tchad avec l’arrivée des opérateurs de Téléphonie mobile tels que :


  • ·         L’opérateur Bahri Airtel qui fut commercialisé Celtel, Zain puis Airtel
  • ·         L’opérateur du groupe Millicom commercialisé Tigo


Seulement, le ras le bol des services proposés par les opérateurs commencent à se faire sentir. C’est dans ce sens que l’Association de consommateurs au niveau national, vues les perturbations répétées et les coupures de services à ne pas en finir, a plusieurs fois décidé d’opter pour une journée sans téléphone pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis de cette migraine.
Ceci étant dit, le consommateur tchadien "Lamda" doit se dire qu’il est tout de même sans crainte. Car il a un office qui est chargé de règlementer la fonctionnalité de ces services qu’on lui propose, l’Office Tchadien de Régulation de Télécoms (OTRT).


Ou se situent les dérangements ?


PARTIE Réseaux : Pour tout souligner, le réseau d’Airtel a souffert de perturbations tous les 6 derniers mois de l’année 2014 et toute l’année 2015, jusqu’à nos jours. Ce dérangement affectait essentiellement les services voix, data et les forfaits low-cost Hallou de l’opérateur en terme de QOS sur les transmissions vocales. Néanmoins, le problème était principalement concentré sur la région de Ouaddai, précisement Abeché, et quelques zones reculées de la region du Ouadi Fira à l’image de la moindre couverture au niveau de la ville Tiné. Forte était la déception citoyenne quand on s’est rendu compte que le problème de QOS ne faisait que persister encore et encore et que le fléau a commencé à affecter d’autres zones de couvertures notamment la Capitale Ndjamena et plusieurs villes du Sud à l’image de Kelo.
PARTIE Data : Pour parler données cellulaires, début juin 2015, il s’en est suivie une dégradation majeure et une fausse facturation des services Data d’Airtel Hallou. Tout ceci géré avec une consommation abusive limitée en temps et en débit, rapport Qualité/Prix non justifié. Airtel Halou désigne les forfaits d’appels, sms et « em-béé » pour MegaBytes, offres auxquelles on peut souscrire pour profiter des services précités. Cette offre ne fait plus notre bonheur comme on nous y a habitués.


Série noire pour les télécoms tchadiens: Couverture ou QoS ?

 

Qu’est-ce que la couverture mobile ?

Une zone de territoire est considérée comme couverte par un réseau mobile lorsqu’il est possible de passer un appel téléphonique et de le maintenir durant une minute, à l’extérieur des bâtiments et en usage piéton. Il convient de souligner qu’une zone est déclarée couverte si la probabilité est suffisamment forte de pouvoir accéder au réseau.

 

Comment se définit la qualité de service mobile ?

La notion de qualité de service constitue une information destinée à rendre compte des performances variables perçues par un utilisateur des services offerts dans la zone de couverture de son opérateur. Elle complète ainsi la notion de couverture et constitue une information destinée à fournir un comparatif des performances globales attendues, entre les différents opérateurs mobiles, au sein de leur zone de couverture.


Mesures et indication de performances

Les expériences de chaque utilisateur sont très variables en fonction de la localisation et du moment, et dépendent de choix propres à l’utilisateur comme son terminal et l’offre qu’il utilise. Afin de rendre compte de manière objective, comparable et reproductible de la qualité offerte pour un service donné, il est nécessaire de définir, d’une part, plusieurs indicateurs permettant de rendre compte de cette qualité (par exemple, le taux de communications de qualité vocale parfaite pour le service voix, ou le débit moyen pour le service de transfert de données).

Concernant la couverture et la qualité de service mobile, l’OTRT intervient dans deux domaines, que sont le contrôle des obligations des opérateurs et la fourniture d’informations aux consommateurs.
Premièrement, elle concerne la vérification sur le terrain de la fiabilité de la carte de couverture fournie par l’opérateur, puis le calcul de la population couverte en superposant cette carte de couverture à une base de données géographique de répartition de la population française.

 A ce sujet, l’Office Tchadien de Régulations de Télécoms(OTRT) a en son sein une direction de contrôle qualité qui a pour mission l’inspection et le contrôle physique des structures des télécommunications installées et exploitées  au Tchad conformément à la loi 009/PR/98. Elle est placée sous l’autorité de la Direction Générale. Alors feu est vert pour la direction précitée de nous informer sur le pourquoi de notre calvaire hertzien.
Afin de favoriser la meilleure transparence possible en matière de couverture mobile, les opérateurs mobiles sont tenus de publier leurs cartes de couverture et de les faire valider par des enquêtes de terrain conduites selon les protocoles publics définis par l’OTRT dans sa décision.
La couverture doit pouvoir s’apprécier à un niveau local et nécessite que soit fixée une configuration de référence. Ainsi, la notion de couverture mobile fait appel à des indicateurs objectifs  (taux de réussite d’appels ou de connexion au réseau), et à des conditions bien identifiées (à l’extérieur des bâtiments, en usage piéton).

Campagne de vérification oblige, c’est pourquoi l’OTRT procède chaque année, et ceci depuis un certain temps, à des mesures de qualité de service, des constations sur la disponibilité de canaux et surtout à évaluer le rapport Qualité/Prix sur les réseaux mobiles des opérateurs exploitant au Tchad. Elles se fondent sur des campagnes de mesures sur le terrain réalisées par des prestataires qui collaborent ou qui se trouvent sous la tutelle de la Direction Générale de l’OTRT.
Les mesures réalisées durant ces enquêtes annuelles ont été adaptées au fil des années, afin de traduire les évolutions des réseaux et du marché mobile mais constat accablant est que ces données d’études ne sont jamais rendus publiques.

Ces prélèvements, on les effectue pour :
  • Mettre en garde l’opérateur lui demandant de fournir une lettre d’explication 
  • Facturer la non-conformité à des prix avoisinant les milliards pour faire grossir le compte en banque voulu
Maintenant, Le bas fond atteint,  Informez nous !
  1. OTRT et AIRTEL TCHAD, vous nous préparez quoi là ?
  2. Combien de temps est ce que le consommateur tchadien continuera à vivre son calvaire ? 
  3. Association de consommateurs Tchadiens, qu’attendez-vous pour agir ?
  4.  Professionnels, Informaticiens et Télé communicants Tchadiens, à quand vos solutions ?



Abderahim AMINE ALI
Ingenieur de travaux en Informatique et réseaux, 
CNPS, Ndjamena Tchad

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